Le jeudi 22 février 2024

Je lui ai dit spontanément, « tiens bon, ma fille, tiens bon ! »

Bonjour les amis,

Aujourd’hui je vais vous raconter un moment particulier que j’ai vécu il n’y a
pas longtemps.

J’ai eu la chance d’être invitée, avec d'autres cadres de Reconquête !, à une
réunion, tout près d’Orléans, où nous devions rencontrer Marion Maréchal.
Personne ne savait quelle forme allait revêtir cette rencontre : une interview
télévisée, un discours, personne ne savait. Mais l’intérêt pour Marion était
suffisant pour se déplacer.

Par un après-midi pluvieux et triste, je me suis retrouvée avec des jeunes
collègues qui ont eu la gentillesse de me « covoiturer ». En dehors de
l’avantage de ne pas conduire de nuit, ma hantise, nous avons discuté tout au
long du chemin. Et on a fait connaissance plus en profondeur : se voir dans une
réunion, en passant, c’est une chose, mais passer du temps enfermés dans un
espace clos, c’en est une autre.

Ravie d’écouter mes jeunes collègues, leur raisonnement, l’engagement dont ils
faisaient preuve dans leurs propos, le sérieux qui était le leur si jeunes par ailleurs,
ce fut vraiment réconfortant. Et je me suis dit « Reconquête! a vraiment de l’avenir ! »

Arrivés sur place, rien n’indiquait rien. Une grande salle et c’est tout.
Nous étions juste des cadres de la région Centre Val de Loire. On se connaissait un 
peu, plus avec ceux de notre département, mais dès le début, l’atmosphère fut 
chaleureuse et amicale. On se sentait comme dans une réunion de famille. C’est
curieux, car des réunions, j’en ai eu un très grand nombre, mais jamais je ne me suis
sentie aussi à l’aise.

C’est vrai aussi que Reconquête! est mon choix personnel, à la fois refléchi et
« coup de cœur ». Paradoxal, oui, mais allez savoir comment on fonctionne
vraiment..

Au bout d’un moment, un mouvement de personnes se dessina et un petit
cortège fit son entrée. Marion et Guillaume, entourés par leurs conseillers
étaient devant nous.

J’avoue que je voulais surtout voir Marion de près, même si j’aime bien Guillaume.
Marion, c’était spécial. Je voulais voir la femme, la politique, comment elle bougeait,
parlait, son allure, ce qui se dégageait d’elle ou pas. Dans ma vie, j’ai eu l’occasion
de côtoyer des hommes politiques (pas de femmes, hélas) de toutes les couleurs,
j’avais appris à les « sentir ».
Je voulais « sentir » Marion.

Vêtue d’un jean tout simple et d’un pull vert quelconque, les cheveux attachés
en catogan, elle était vraiment la fille « next door », la voisine sympa à laquelle
on n'hésite pas à demander une tasse de sucre si on en manque. La fille avec
laquelle on papote un peu en se rencontrant à la boîte aux lettres. Une fille
normale, quoi !

Et puis, tout aussi simplement, elle a commencé à se promener parmi nous et à
parler avec les uns et les autres, à nous serrer la main comme si on se
connaissait depuis des années. Là, on commençait à comprendre qu’il n’y avait
pas d’interview tv, pas de discours formel et ennuyeux, il y avait juste une
rencontre, mais une rencontre qui marque. Vraiment !

Marion s’est approchée du groupe où je me trouvais et m’a tendu la main. Je
l’ai regardée et j’ai observé ses yeux : un regard concentré et adulte dans ce
visage si jeune et si joli. Un sourire pas commercial, un vrai sourire, adressé à
moi, une personne quelconque, inconnue et insignifiante.

Et là, je lui ai dit spontanément, « tiens bon, ma fille, tiens bon ! ».

Elle s’est arrêtée, a gardé ma main et tout de suite je n’étais plus la personne
insignifiante, et elle était la jeune femme politique qui a du recevoir des coups, la
vie politique n’est pas tendre, et devant laquelle s’ouvrait un long chemin de roses
et de ciguë.
Elle avait compris que je voulais la mettre en garde, lui souhaiter d’être forte et de
ne pas trop souffrir. C’est vrai que je pourrais être grandement sa mère…

Ce fut un moment hors du temps et de l’espace, un moment de grâce comme il y
en a peu. Un moment qui compte.

Ensuite elle a continué son tour, à parler, sourire et être « l’animal politique »
rarissime dans ce monde. Et je me suis sentie rassurée : elle était le bon choix !
A plusieurs reprises, j’ai vu ses yeux se tourner vers l’endroit où je me trouvais.
Qu’a-t-elle pensé et senti pendant ce si court moment magique ? On ne le
saura jamais.

Mais Marion était, de toute évidence, le meilleur choix !


Jeana Altbuch - Coresponsable Communication