Chers Lucéens,

J’espère que vous avez passé un bel été et je tiens à vous souhaiter, ainsi qu’à vos enfants, une bonne rentrée dans le calme et la sérénité.

Au moment où j’écris cette tribune, la saison estivale se termine et nous nous préparons à aborder la saison automnale.

Les saisons défilent, les années également, et nous entrons de plein fouet dans les commémorations, les anniversaires qui charpentent notre histoire personnelle, nationale et civilisationnelle.

Je suis heureux, pour ma part, de fêter le premier anniversaire d'une association en lien avec notre département et son histoire et que j’ai l’honneur de présider.

Il me paraît impossible, pour un Eurélien de souche ou de cœur, d’ignorer que nous fêtons cette année le millénaire de la crypte de notre cathédrale qui, tel un phare dans la nuit, conduit les pèlerins vers la lumière. Sa toiture vert-de-gris et ses vitraux arborant ce magnifique bleu de Chartres lui confèrent une renommée avérée dans le monde entier.

Je serai présent à la cérémonie organisée le 21 septembre à Lèves pour marquer les 80 ans de la libération de la ville et honorer le Colonel Griffith, le sauveur de notre cathédrale. Cet Américain a combattu pour libérer la France et préserver notre cathédrale d’un bombardement de l’artillerie américaine. Ce même jour, il est mort sous le feu des Allemands, à Lèves. C'était l'après-midi du 16 août 1944.

Nous lui devons une reconnaissance éternelle et une pensée à chaque regard vers notre cathédrale.

Souvenons-nous de cet homme courageux, qui n’était pas là pour détruire, déconstruire, marquer de son empreinte, mais pour entretenir notre histoire.

Il était aux antipodes de ceux qui ne pensent qu’à déposer l’estampille de leur règne, de leur mandat, souvent avec la laideur de l’inutile.

Nous avons le devoir de nous insurger contre le grand remplacement des vitraux de Notre Dame de Paris par le fait du prince, et les trop nombreuses dérives du pouvoir valent bien une manifestation, une pétition et la libre expression de notre mépris.

J'assisterai, dans l’ordre de préséance, aux 80 ans de la libération de la ville de Lucé en mémoire des héros libérateurs et des victimes françaises et étrangères de ce conflit mondial. J’aurai une pensée pour tous ceux qui subissent, aujourd’hui encore, la guerre et un profond dégoût pour ceux qui décident en leur nom.

Lucé, le 13 septembre 2024

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