Crevés, mais heureux ! Cette conclusion concerne sans doute les 16 000 pèlerins qui ont marché
durant 3 jours de l’église Saint-Sulpice, à Paris, jusqu’à la cathédrale de Chartres. Coups de soleil,
ampoules aux pieds, dévorés par les moustiques et autres bestioles, la fatigue… A part ça ? « Le
pélé, c’est trop génial ! » s’exclame mon fils (11 ans et demi) une fois douché, changé et reposé. Le
plus frappant, c’est la jeunesse des participants (20 ans de moyenne d’âge). Sur la route principale,
celle des adultes (114 km), une flopée de routiers et guides-aînées (17-21 ans dans divers
mouvements scouts), ne cesse de chanter cantiques et chants de marche. Une véritable cure de
jouvence, et surtout d’espérance ! Cela contraste avec les « fils à papa » constituant la masse des
Black Blocks et autres « antifas » crétinisés par l’hédonisme, le wokisme et le nihilisme (bref, le bien
mal nommé progressisme) !

Du côté du parcours « Familles », prévu pour les parents souhaitant pérégriner avec leur (souvent
nombreuse) progéniture sur 54 km, la jeunesse était d’autant plus au rendez-vous, y compris chez
les parents ! Votre serviteur, avec ses 46 ans, était le doyen de son chapitre (structure regroupant
une vingtaine de personnes). Partage de victuailles durant les pauses, entraide (les plus robustes
n’hésitant pas à porter sacs et enfants, y compris ceux des autres. Ou cette jeune femme de 25 ans,
ancienne cheftaine, n’hésitant pas à organiser une prière ou à prendre un chant pour calmer les
enfants turbulents). Bref, une ambiance fraternelle ! Et des forces de l’ordre contentes d’avoir à gérer
une « manif » calme : « 16 000 pèlerins se dirigeant vers Chartres, c’est beaucoup plus simple, et
sympa, que d’affronter 200 Black Blocks. Et votre service d’ordre est efficient » me dit un gendarme
rencontré en cours de route.

Prière, exercice de la Charité, messe tridentine, enthousiasme devant les épreuves physiques – pour
mieux préparer l’âme sans doute – enseignements adaptés à chaque tranche d’âge, volonté de tenir
devant la rudesse du chemin…

Et si cette jeunesse annonçait la renaissance de la France ?